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19 août 2007

Commentaires

Dom


Transposé de façon très prosaïque : le boulot des autres paraît toujours simple, particulièrement quand il est très bien fait, et surtout quand on n'y connaît rien.
Or, quelqu'un qui arrive à un résultat fluide, quel que soit son travail, a forcément un arrière-plan d'apprentissage et de compétences conséquent.
Ce texte de Jérôme m'évoque l'humilité : dans son propre travail et devant celui des autres.
Et je repense aux moines Tibétains ainsi qu'à la culture navajo (lire les livres de Tony Hillerman) pour lesquels chaque geste et chaque moment trouvent leurs justes places spirituelles.
Bon, plus facile à dire qu'à faire, mais ça peut être un objectif...

J'ai aussi un exemple qui va dans le sens de ce qu'écrit Jérôme : j'ai été formatrice, notamment pour des chômeurs. Je devais les faire bouger très vite, on avait peu de temps pour obtenir des résultats qui leur rendent service. J'étais très exigeante, de toute façon, mais d'autant plus qu'on avait peu de temps et que je devais trouver des techniques qui les déstabilisent pour les faire retomber sur le chemin qui les ferait avancer.
Constat : chaque session de formation suivait le même rythme, à savoir, doute par rapport aux objectifs fixés, découragement car trop de chemin à parcourir et pas les compétences nécessaires, détestation de la formatrice (moi) qui les bousculait, les dérangeait, ne les lâchait pas, intense satisfaction de sentir qu'on progresse, reconnaissance éperdue (et totalement démesurée) vis-à-vis de la formatrice qui leur avait permis de se prouver qu'ils avaient de quoi y arriver.
Pour moi, la clef est que je les croyais capables d'atteindre les objectifs et que je ne craignais pas d'être détestée pour mon exigence, affichée et assumée.

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