« Vous prenez encore
plaisir à jouer au tennis ? » Cette question directe s’adresse à Marat Safin,
ancien numéro 1 mondial. Ce 13 août 2007, il sort d’une défaite au premier tour
du tournoi de Cincinnati, un nouvel insuccès. Il vient d’expliquer en conférence
de presse qu’il prévoit des mois pour reconstruire son jeu après un an et demi
blessure au genou.
« Bien sûr, sinon je ne
serais pas ici ! Je serais quelque part au sud de la France, sur la plage ou
sur un yacht. »*
En fait, questions et réponses étaient en anglais. Ce joueur russe de 27 ans
s’est beaucoup entraîné en Espagne et voyage de tournoi en tournoi tout autour
du monde dans un milieu anglophone. Il parle très peu le français. Et pourtant,
le lieu où Marat Safin se voit immédiatement prendre du bon temps sur la plage
ou en yacht, ce n’est pas la Floride, ni la Costa Brava, ni la mer Noire, mais
le « Sud de la France ».
Ce sont des riches
anglais et américains qui ont intronisé la « Côte d’Azur » comme lieu de
villégiature avant 1914. Eux-mêmes étaient de lointains héritiers des jeunes
aristocrates anglais du 18e siècle qui suivaient un grand tour en France et en
Italie pour parfaire ce qu'ils appelaient leur "éducation".
Et je me demande si, entre le festival de
Cannes et les palaces de Nice ou d’ailleurs, la Côte d’Azur en est venue à
symboliser, pour les élites et qui voudrait en être,
un certain raffinement français
où se rejoignent culture et
divertissement,
tradition et sens de la mode,
distinction aristocratique et déférence envers la richesse ?
Même pour passer son temps
à plage ou sur un yacht, n'est-ce pas délicieux de pouvoir goûter à la fois au luxe et à
la couleur locale
entre grands restaurants et bonnes adresses,
maisons pittoresques et palaces,
campagne méditerranéenne et ports de plaisance,
marchés traditionnels et boîtes de nuit ?
Ci-dessus, la photo principale de l’info destination Côte d’Azur sur le site internet Jetairfly.com**
Peut-être que si le mythe de
la Côte d’Azur reste si vivant, si vivace, c’est que son raffinement hérite à
la fois de la Cour de Versailles et de la Provence de Pagnol, mis à la portée des riches et puissants de partout.
Pour un aperçu historique vivant de l'histoire de la côte d'Azur et de l'engouement anglais qu'elle a suscité, je vous suggère le site du guide du routard. Si vous êtes intéressé à une histoire rapide du tourisme en général, je vous propose l'article de l'encyclopédie en ligne Wikipedia. Pour mieux connaître l'histoire de Marat Safin, je vous reporte à son site personnel, en anglais bien sûr !
* d’après l’article « Safin eyes long-term improvement after injury » du 14/8/07 dans la partie actualité tennis du site de l’agence de presse Reuters UK (http://uk.reuters.com)
Voici comment je préfère la Côte d'Azur : en puzzle !
Rédigé par : Dom | 30 août 2007 à 12:38
C'est vrai que Marat aime la France, d'ailleurs que ce soit en coupe Davis, à bercy ou à Rolland ses résultats le montrent.
Rédigé par : Charles | 13 septembre 2007 à 11:54